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Changer non pas le geste mais les croyances et l’énergie qui le portent

 

Fleurs et papillon

 

Depuis avant hier matin, j’ai un nouveau compagnon. Je l’ai sorti des pattes d’un chat qui jouait à le faire valser. L’instinct de survie et surtout le besoin de préserver la vie, les plus faibles, l’innocence, l’enfance, ont motivé mon geste. C’est le reflet de ce que je vis à l’intérieur puisque depuis la fin juillet, j’ai décidé de lâcher totalement prise, en suivant l’élan du moment quel qu’il soit, afin d’entrer en contact avec les aspects fragiles en moi; l’enfant et l’ado.

Maintenant que je suis convaincue de la puissance, du pouvoir quasiment magique de l’amour sans conditions, je fais confiance à tout ce que je suis et continue de me fier à mon intuition. C’est surtout par le fait d’avoir abandonné la notion de bien et de mal que je peux appréhender les choses depuis le cœur, avec les yeux de l’amour, les yeux de l’âme.

Une nouvelle vision libérée des filtres des croyances, des blessures, de la peur, de la culpabilité, de tout sentiment de petitesse, d’impuissance, un regard amoureux qui change totalement la perception des choses et modifie ma vie en conséquence.

Le sauvetage de ce jeune moineau dont les ailes toutes neuves ont été arrachées par le chat du voisin qui s’est aussi amusé à lui percer le crâne, est sans aucun doute inspiré par mon âme. J’en suis complètement convaincue et c’est aussi la preuve que ma personnalité et mon âme sont une seule et même entité.

Personne d’autre qu’elle ne peut savoir que ce genre de situation est exactement ce qu’il me faut pour être pleinement présente et manifester tout l’amour, toute la tendresse que je porte. Et c’est précisément ce qui me permet de ne pas anticiper le prochain voyage avec ma sœur et le séjour chez ma mère.

Je peux voir par cette situation combien j’ai lâché l’attachement aux rôles, comment tout en moi s’aligne sur la fréquence de l’amour divin parce que je n’ai pas fait de drame. Je n’ai pas accusé le chat d’être sadique et personne ne le sait autour de moi.

Être neutre ne veut pas dire qu’on devient indifférent mais qu’on prend du recul sur ce qui est. Observer sans juger permet de voir de façon objective sans que le filtre des croyances ne vienne interférer.

À moins de changer son regard sur les évènements, on aura toujours la même perception des choses. Bien que ça puisse sembler évident, on réagit pourtant par automatisme, selon la logique duelle du mentale et par ses stratégies d’évitement, de fuite ou de conflit.

On reproduit inlassablement les mêmes scenarii sans se rendre compte qu’on est le seul acteur de ce qui nous arrive.

Nous sommes de puissants créateurs qui s’ignorent mais quand on valide cette hypothèse par l’expérience, cela devient une vérité qui va tout chambouler à l’intérieur.

Le modèle d’autrefois basé sur la notion de victime, d’impuissance, se désagrège à mesure que j’intègre la liberté d’être et de faire.

À la fin du mois de juillet, j’ai eu envie d’acheter de l’herbe et plutôt que de lutter contre cette envie ou de me raisonner, j’ai suivi l’élan dans la confiance totale en tout ce que je suis. On a tendance à rejeter les pulsions qu’on juge mauvaises et ce faisant on se prive de connaissance, de reconnaissance, on répète le même schéma de reniement et on tourne en rond.

Je savais que mon cerveau serait ramolli et en même temps, que cette anesthésie momentanée soulagerait le mental hyperactif depuis le rendez vous avec l’assistante sociale et par anticipation à l’évocation du prochain séjour chez ma mère.

Même si c’est un moyen artificiel de changer d’état d’être, je voulais aller au bout de l’expérience afin de contacter les parts internes qui suscitaient cet élan.

On ne vient pas à bout d’un réflexe conditionné en essayant de contrôler les choses mais en remontant jusqu’à l’origine du geste. Et c’est dans ce parcours qui nous ramène à l’enfance qu’en offrant à la source, les pensées émotions qui émergent, on libère les corps mental et émotionnel des énergies accumulées par le déni ou le refoulement.

C’est ainsi qu’on rayonne l’amour et la lumière sur le passé et qu’on réécrit l’histoire. Chaque pensée douloureuse, injuste, tout ce qui a formé les croyances basées sur les blessures d’abandon, de rejet, d’injustice et de manque d’amour, est vue avec les yeux du cœur, reconnue et acceptée. Au niveau énergétique, ça revient à rassembler, harmoniser, les énergies du masculin, du féminin, de l’enfant et de l’ado intérieurs.

Ce n’est pas le fait de comprendre les choses qui permet de restaurer l’intégrité en soi mais celui de ne plus activer les stratégies de l’ego, de ne pas agir en mode conditionné, inconscient.

Je peux constater que c’est efficace parce que je suis moins en réaction, je ne cherche plus à changer une pensée négative en positive, je m’habitue à ressentir les deux types d’énergies, à cesser de les étiqueter de façon manichéenne, sans m’attacher à aucune d’elles.

Ce qui rend malheureux, c’est de résister à ce qui est mais lorsqu’on sait que c’est nous-même qui créons notre quotidien, d’instant en instant, on ne juge plus ce qui se manifeste, on essaie de comprendre, comprendre dans le sens d‘embrasser, de prendre avec. Et dans ce processus, ça n’est pas la volonté de contrôler, de trier les pensées qui harmonise les énergies, c’est le fait d’accueillir chacune d’elles et de les offrir au divin qui les équilibre.

Quand je dis « divin », je ne considère pas que ce soit une autorité supérieure mais une conscience éclairée et élargie que je partage avec l’humanité, l’essence de toutes choses. Après la théorie, la validation par le mental de cette mise à jour des croyances à propos du divin, vient l’application de cet amour divin, dans tous les domaines.

Quand je pense à cet aspect divin que je suis, ça me donne le vertige, le mental a du mal à concevoir cela. Et c’est là que je peux voir l’importance de l’énergie dite « de destruction » puisque c’est elle qui balaie les vieilles croyances. Quand on les considère de façon objective, on peut constater qu’elles sont toutes construites sur la peur et l’idée d’impuissance, de petitesse. La culpabilité, la honte, les regrets, la colère, la tristesse, en découlent et forment d’autres croyances toutes plus dévalorisantes les unes que les autres. Et pour cette raison, le seul remède à cela, c’est l’amour.

L’amour inconditionnel envers tous les aspects intérieurs change peu à peu le regard qu’on pose sur soi et dans ce processus on est le témoin vivant de la magie et de la puissance de cette énergie.

On peut le sentir immédiatement, dès qu’on se pardonne ou qu’on s’accepte tel que l’on est, une sensation de détente intérieure se manifeste. Bien sûr, une voix interne se fait entendre en ces termes ; « ça ne peut pas être si simple, si facile » mais, en l’accueillant pour ce qu’elle est, un aspect protecteur encore soumis aux croyances passées, la foi amplifie parce que la tendresse nous remplit.

Pour l’humain, la progression, l’évolution, le changement, demandent des efforts mais le seul qui soit nécessaire, c’est de garder en mémoire la puissance de l’amour lumière que nous sommes et de nourrir la confiance en la vie.

Le sauvetage de ce moineau n’est pas le fait du hasard, c’est le reflet de ma volonté d’apprivoiser l’adolescente intérieure et de libérer toutes les croyances adoptées à cette époque. Quand je dis « apprivoiser », il s’agit d’entendre ces pensées émotions d’alors sans les juger et ainsi d’en voir l’aspect positif.

Non seulement certaines croyances de l’ado sont encore valables mais le fait d’accepter cet aspect interne et de laisser l’amour harmoniser ses énergies, donne la sensation d’être complet, entier et puissant.

La foi, les aspirations de l’enfant et de l’ado intérieurs forment ma vraie nature que l’environnement m’a amené à rejeter en partie. Et la souffrance vient de cela, de ce reniement injuste, de cette sensation qu’il me fallait éliminer toute une part de ce que je suis afin d’entrer dans le cadre, la norme de mes parents, de ma mère en l’occurrence, de l’école, de la société. À l’église, c’est aussi ce qui s’est produit et ce qui m’a fait la quitter. Là encore, il était question de hiérarchiser les aspects de l’être et d’en bannir certains ou de tenter de les contrôler.

Si je retourne en arrière et considère mes croyances d’alors, je peux voir que la plupart étaient inspirées. La façon d’être des ados comporte bien des aspects positifs comme l’insouciance vis-à-vis de la mort et de la maladie. Pour la majorité d’entre eux, la maladie n’a aucun sens, l’idée même d’être malade n’existe pas.

Les énergies portées à cette période de la vie sont l’expression naturelle de la croissance, du développement. C’est ce que je retrouve à cinquante ans.

Certes, le passé a été difficile pour l’ado que j’étais mais les connaissances de l’adulte ajoutées à ces énergies de jeunesse, se complètent à merveille.

Le moineau commence à être plus à l’aise et vadrouille dans le salon alors que la chatte est dans la pièce d’à côté. J’aime quand des êtres totalement différents arrivent à cohabiter et ce qui se passe en ce moment est vraiment l’image de ce que je vis en dedans.

J’arrivais à un stade où je me demandais comment je pouvais m’aimer encore plus ou mieux puisque certaines situations indiquaient justement un manque d’amour de soi. Et bien évidemment comme la magie c’est l’acceptation de son ombre ou de ce que l’on considère comme tel, il me fallait faire face aux addictions, de façon objective.

Changer non pas le geste mais les croyances et l’énergie qui le portent.

On pense à tort que c’est en changeant son comportement, en contrôlant les choses, qu’on peut évoluer. La réalité, c’est que plus on résiste et plus le problème amplifie.

Ces faiblesses ou défauts sont des occasions de nourrir, d’amplifier, l’amour en soi et c’est en le faisant que le comportement change, sans forcer, naturellement.

De cette façon, on n’amplifie pas le problème qui n’est d’ailleurs plus perçu de cette façon.

C’est le fait de croire que quelque chose est un problème qui en fait une montagne infranchissable.

En commençant par considérer tout ce que nous faisons comme inspiré on cesse de donner plus de valeur à certains de nos actes.

Du point de vue de l’âme, tout est expérience et ce sont nos jugements qui vont les colorer, leur donner une certaine valeur mais celle-ci est accordée selon nos croyances qui pour la plupart sont fausses. Et si on les examine on constatera que toutes expriment le manque d’amour de soi, le doute et la peur. D’un autre côté, sachant que tout contient son contraire, la croyance en ce manque d’amour révèle précisément l’amour lumière que je suis.

Je ne regrette pas d’avoir cédé à l’envie de fumer de l’herbe ni ne souffre de ne plus en avoir aujourd’hui. Je ne dis pas que cette addiction est résolue mais déjà, mon regard sur cela a considérablement changé, il est beaucoup moins emprunt de jugement, de négativité.

C’est aussi ce qui m’a permis de libérer la culpabilité, la sensation d’échec, de régression. Maintenant, ça n’est ni bien ni mal, ni un besoin, ni un aspect de ma personnalité auquel je suis attachée.

Il est clair que longtemps, c’était une stratégie de l’ego, une façon de m’isoler, de me désincarner, de fuir la réalité imposée par le monde tout en affichant une image de quelqu’un de rebelle.

Je ne m’isole plus du reste du monde puisque nous sommes inter-reliés.

Je suis consciente de mon unicité et en même temps du fait d’être multiple.

Je ne suis pas seule puisque je sais sans aucun doute que mon âme, ma conscience et ma personnalité ; c’est ce que je suis en totalité, et en vérité.

Les aspects internes que certains nomment sous personnalités, sont des parts viables. Non seulement ça mais en plus elles sont indispensables à l’harmonie et la complétude intérieure. Cet ensemble unifié forme l’être entier et intègre.

L’image du diamant m’est venue alors que j’offrais l’amour et la tendresse à l’enfant intérieur, à ses pensées énergies que j’ai toujours voulu ignorer. Ces aspects fragiles, innocents, insouciants, sont indispensable à l’équilibre et à l’autonomie, la souveraineté de l’individu.

Je ressens beaucoup d’amour et de soutien des mondes « invisibles ». Les synchronicités, la vision de chiffres comme 12h12 ; 13h31, sont autant de clins d’œil de la source qui manifeste sa présence, son soutien, en cette période où l’occasion de lâcher définitivement le passé, les rôles, s’offre à moi. Idem au niveau humain, j’ai été émue aux larmes par l’attitude de mon amie qui va venir s’occuper des chats et du jardin. Je me sens vraiment soutenue et bénie !

Hier soir, des images du passé sont revenues et je les ai entourée d’amour. Pour une fois, il ne s’agissait plus de situation avec l’extérieur mais de ma façon de réagir à certains évènements qui ont nourris le désamour de soi, l’idée que je n’avais pas le droit d’être aimée. J’ai revécu ce que l’enfant d’alors a ressenti et j’y ai mis toute ma tendresse, ma compassion pour ce petit être fragile que j’étais.

Le coup de fil d’hier avec ma mère a été éprouvant parce que j’ai ressenti de l’agressivité de sa part. Certainement qu’elle appréhende aussi ces moments que nous allons passer ensemble.

Toute la difficulté sera de ne pas retomber dans les stratégies d’avant, de croire qu’il me faut entrer dans un conflit égotique. Non seulement je le redoute parce que je n’aime pas avoir à poser des limites mais c’est justement cette croyance qui risque de créer ce genre de situations conflictuelles.

Je sais qu’en revenant au présent, je casse le réflexe conditionné. Je vais graver cette phrase en moi afin de m’en souvenir !

J’ai mis le moineau contre mon cœur et il s’est calé sous mon sein gauche, bien au chaud. Ma mère n’aime pas la sensiblerie et si je ne veux pas qu’on se heurte avec ça, il me faut accueillir les pensées émotions de l’enfant intérieur. Je sais que ce que je vis est le reflet de ce que je porte et ça aussi, il va me falloir l’imprimer. L’idée d’amener le moineau m’est venue comme pour me souvenir de la nécessité d’agir avec douceur.

Il représente tous les aspects fragiles en moi et l’attitude innée que j’ai avec lui me donne le ton, la manière dont l’enfant intérieur doit être traité.

Apprivoiser un animal sauvage demande de la patience, il n’est pas question de le forcer à quoi que ce soit mais de commencer par instaurer un climat de confiance. Le calme, la douceur, le silence favorisent cela.

J’ai toujours affiché un comportement froid, rigide, une assurance que les médicaments créaient artificiellement mais maintenant que l’unité intérieure est manifestée, ce besoin n’est plus une vérité. Cette attitude était une façon de cacher ma vulnérabilité mais cet aspect interne est indispensable à l’équilibre et c’est en l’acceptant qu’on trouve sa puissance.

Le mental commence à lâcher cette croyance puisqu’il reconnait le pouvoir de l’amour.

Et comme tout commence par la pensée, le geste suivra. Je n’ai plus aucun doute là-dessus!

« Merci à tous mes corps, à tout ce que je suis, de s’unir amoureusement et de manifester l’harmonie, d’allier la puissance à la sensibilité, d’unifier les contraires, de les amener au point zéro afin que la paix, la joie et la liberté d’être, demeurent, quelles que soient les circonstances extérieures ».

Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d’orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source :http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci

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