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L’assertivité ou comment dire les choses

 

AssertiviteComment dire les choses

Comment dire les choses qui permettront de sortir des impasses relationnelles ? Ça paraît simple mais on s’aperçoit que dès qu’il y a quelque chose d’émotionnel dans la relation, ça bloque ou ça sort n’importe comment ou ça ne sort pas du tout. Très souvent, les tentatives d’explication aggravent le différend relationnel.

Comment s’y prendre pour être écouté ?

Il existe différents registres de communication. Qu’il convient de différencier.

Le premier registre de communication est celui des faits.

Un fait se définit par son caractère indiscutable. Que cela vous plaise ou non, c’est comme ça. Ce n’est pas une question de point de vue. Napoléon est mort à Sainte-Hélène en 1821. Du coup, le fait permet de se mettre d’accord et on peut donc s’en servir pour dire les choses.

Le deuxième registre à connaître, notamment pour l’éviter, est celui des opinions. Autant le fait est indiscutable, autant l’opinion est discutable à l’infini. Chacun peut avoir son opinion sur telle ou telle question. Moi je crois que les vacances à la montagne c’est bien et que Beaubourg c’est moche, voilà. C’est un registre à éviter lorsqu’on a besoin de dire les choses puisqu’il peut prêter à discussions interminables et donc à réfutation et non écoute. Notamment lorsqu’il s’agit d’un différent relationnel.

Car l’opinion comporte un jugement. Juger une situation, ou l’autre ou les deux. Et à démarrer par un jugement, on va aisément bloquer la relation. Ce n’est d’ailleurs pas une mince affaire de laisser de côté le registre des opinions puisqu’il semble que 90 % de nos propos et échanges soient constitués d’opinions et de jugement. Bien pas bien, intéressant pas intéressant, sympa pas sympa, beau pas beau. Blablabla qui nous occupe beaucoup. Pas toujours de façon très utile. « En un mot comment vas-tu ? – Bien ? – Et en deux mots ? – Pas bien. »

Il convient plutôt de quitter le registre des opinions pour aller dans le troisième registre de communication, celui des sentiments. Ce registre a le même avantage que celui des faits : être indiscutable. Le sentiment est quelque chose que je ressens à l’intérieur de moi-même. On a parfois du mal à différencier le sentiment de l’opinion. Le sentiment est un vécu intérieur, ça ne concerne que moi, je ne parle que de moi. Avec l’opinion, je parle de quelque chose qui est extérieur à moi. Quelque chose que je juge avec ma perception.

Le sentiment est de l’ordre du vécu : je n’ai pas apprécié, j’ai été très en colère, j’ai été surpris par rapport à, j’ai du mal à savoir où tu veux en venir, etc. Le sentiment n’implique que moi, sa force est d’être respectueux face à l’autre. Alors qu’avec l’opinion je juge – et dès que je juge, je rabaisse, je me place dans une position haute, extérieure. Alors que si je parle de moi, je laisse l’autre exister face à moi.

Ça paraît simple énoncé comme cela. Il semblerait pourtant que ce ne soit vraiment pas le registre de prédilection de la communication pour dire les choses. Et pourtant nos parents nous l’ont répété : « On ne dit pas ce n’est pas bon, on dit je n’aime pas. »

L’assertivité et l’art de dire les choses

Assertivité : oser s’exprimer, savoir dire non, savoir demander. Être assertif, c’est savoir se défendre en respectant son interlocuteur.

L’assertivité désigne une conception des relations humaines qui s’appuie sur le refus de produire ou de subir des comportements négatifs tels que :

* les comportements d’agression ou de domination
* les comportements de soumission, de la fuite ou d’abandon
* les comportements de manipulation

Le mot assertivité vient de l’anglais assertiveness, substantif formé à partir du verbe « to assert » : affirmer, assertion, s’affirmer, défendre ses droits, défendre son opinion. Assertiveness peut donc se traduire en français par « affirmation de soi », confiance en soi, force tranquille. L’assertiveness permet à chacun de s’affirmer dans la vie tout en gardant des relations positives avec autrui. Des relations interpersonnelles plus fécondes.

L’assertivité, c’est donc une affirmation de soi constructive et responsable, intelligente. Il s’agit de se respecter soi-même en s’exprimant directement, sans détour, mais avec considération.

Bien que l’assertivité ne soit pas une technique mais une attitude, elle permet de développer des techniques s’en inspirant. Il s’agit d’assurer la capacité de dire autant que celle d’entendre : le partage de points de vue différents devient dès lors possible sans conflits. L’assertivité permet alors de favoriser les bonnes relations au sein d’un groupe et d’apaiser les relations professionnelles.

Ni paillasson Ni hérisson

L’affirmation de soi c’est donc aussi un respect de soi où il y a aussi respect d’autrui. Il est en effet tout aussi important de respecter autrui que de se respecter soi-même. L’assertivité induit donc une attitude où les deux sont présents sans que l’un le soit au détriment de l’autre.

L’assertivité n’est pas une attitude dans laquelle on accepte tout sans rien dire. Savoir s’affirmer et oser s’exprimer est primordial pour la qualité des échanges. Il faut donc entendre les critiques sans vouloir se justifier absolument, ou contre-attaquer de façon impulsive. Être assertif, c’est reformuler la critique, demander des précisions, puis dans un deuxième temps, choisir de reconnaître de ou réfuter les faits.

L’assertivité, c’est donc la capacité à s’exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux des autres. Elle correspond à une attitude de fermeté par rapport aux événements et à ce que l’on considère comme acceptable ou non, de façon à développer des relations plus harmonieuses.

L’assertivité implique et la prise de conscience et l’affirmation de ses propres limites.

Un cercle vertueux : l’échange gagnant-gagnant

Dans l’assertivité, on ose dire, mais on reste présent pour entendre et gérer le retour que l’autre nous adresse. La philosophie de vie de l’assertif correspond au « je suis OK, vous êtes OK » (relation idéale selon l’analyse transactionnelle). L’assertif postule le respect réciproque des opinions : ce n’est pas parce que moi j’aime telle chose que les autres ont tort de ne pas l’aimer.

L’exemple de l’accord gagnant-gagnant (win-win en anglais) est significatif : il s’agit d’un accord par lequel chaque partenaire se préoccupe de l’intérêt de son partenaire, afin de maximiser son propre intérêt. Il ne s’agit pas de rechercher le meilleur compromis de partage des gains mais d’augmenter les gains de chaque partenaire. Adopter une relation gagnant-gagnant, fondée sur la satisfaction des besoins de chacun des partis, permet la résolution de conflit. L’assertivité produit un effet d’entraînement sur le ou les interlocuteurs. Elle permet d’accroître la qualité de la relation et la compréhension mutuelle et réciproque, tout en enclenchant un cercle vertueux.

Être dans l’assertivité, c’est réunir deux qualités apparemment contradictoires : affirmation de soi et respect d’autrui.

Distinguez toujours le niveau de l’identité d’une personne, avec le niveau de ses comportements, et le niveau du contexte. Toute critique émise sans faire référence à un contexte précis (généralisation) et portant sur une personne dans son entièreté (“t’es nul”.. mais aussi “t’es génial!” ) au lieu de parler des ses actes/ comportements observables, soit une critique basée sur des faits objectifs, n’est tout simplement pas recevable car inapproprié et dangereuse- à l’émission comme à la réception.

10 conseils pratiques pour être assertif(ve)

Vous ne pouvez certes pas toujours obtenir ce que vous voulez, mais en suivant des conseils simples vous saurez que vous avez fait de votre mieux. Des astuces qui vous permettront développer un comportement assertif :

* 1. Croyez au maximum en vous-même – pensez toujours positivement et abreuvez-vous d’un dialogue intérieur positif.
* 2. Acceptez le fait que vous ne pouvez pas changer les autres personnes. Vous pouvez seulement changer ce que vous faites, et un changement de votre part donnera l’occasion aux autres de se comporter différemment envers vous.
* 3. Apprenez à répondre, pas à réagir. Choisissez comment vous comporter en acceptant et en assumant les conséquences. Acceptez que vous – et seulement vous – avez fait ce choix : personne ne vous y a forcé.
* 4. Arrêtez de vous en prendre à vous-même pour vos décisions et vos comportements. Au lieu de cela, faites de chaque situation une occasion d’apprendre quelque chose d’utile pour un changement de comportement futur.
* 5. Observez votre langage corporel. Assurez-vous qu’il corresponde à ce que vous dites : les gens ont tendance à croire ce qu’ils voient plutôt que ce qu’ils entendent.
* 6. Suivez ces trois préceptes : S’arrêter / Regarder / Écouter – ensuite, et seulement ensuite, réfléchissez à la manière dont vous voulez répondre à la situation qui se présente à vous. Ceci vous assurera de garder le contrôle de vous-même et de la situation et cela donnera l’occasion aux autres l’occasion d’en faire de même.
* 7. Ayez comme objectif la résolution de la situation, et non l’autodéfense. Concentrez-vous sur la situation plutôt que sur vos propres sentiments et reconnaissez que l’autre personne a un problème non pas avec vous, mais avec la situation elle-même.
* 8. Pesez et choisissez vos mots. Oubliez les expressions qui envoient le mauvais signal et donnent l’impression que vous êtes un « gamin », telles que « je suis vraiment désolé », « j’ai peur », « est-ce qu’il serait possible que vous… ? » ou « puis-je juste … ? ». Utilisez le grand « Je » des déclarations, suivi de descriptions factuelles au lieu de jugements ou d’exagérations. Ceci encouragera votre interlocuteur à faire de même.
* 9. Dites « Non » quand vous le voulez. N’oubliez pas que vous avez exactement les mêmes droits que ceux qui vous accordez aux autres. Si cela peut vous aider, rappelez-vous que vous ne dites pas non à la personne, mais que vous dites simplement non à la demande.
* 10. Adoptez cette attitude : « Je PEUX le faire ». Sachez en votre for intérieur que les choses ne vous arrivent pas juste comme cela – mais que c’est vous qui pouvez les faire arriver.

Exemple de phrases assertives

* Oui, j’ai du temps la semaine prochaine, mais pas assez pour prendre ce projet.
* Peux-tu m’expliciter ton propos pour que je comprenne vraiment ce que tu essaies de dire ?
* Je comprends ce que tu veux dire, mais je ne suis pas d’accord.
* Pourrions-nous prendre un moment pour parler d’un point sur lequel je ne suis pas satisfait ?
* Je comprends que tu as du mal à travailler avec Brice, mais ce projet doit être fini d’ici vendredi. Prenons un moment pour trouver une solution.
* Je me sens mal à l’aise lorsque quelqu’un crie. Je serai plus confortable si vous baissiez votre voix.
* Je me sens triste lorsqu’il n’y a aucune réponse à ce que je dis. Je me sentirai mieux si vous me posiez une question ou me disiez simplement ce à quoi vous pensez.
* Effectivement je ne reste pas tard le soir, mais je travaille de façon organisée tout au long de la journée et j’atteins tous mes objectifs.

Interview de Geneviève Schmit :

Comment l’emprise perverse se met-elle en place ?

Assertivité et communication non-violentes peuvent fournir quelques outils efficaces et désinhiber l’intelligence émotionnelle et relationnelle, étouffée par une l’oppression délirante d’un pervers narcissique.

Pour parvenir à mettre en place l’emprise perverse, le manipulateur va déployer des efforts considérables et se livrer à toutes sortes de mises en scène afin de vaincre les résistances de l’autre. Il s’agit de stratégies bien rodées, certaines instinctives, d’autres plus réfléchies.

Voici les étapes qu’enchaîne le manipulateur. Tout d’abord, il attire sa proie pour nouer un contact. Ensuite il la valorise, n’hésitant pas à la flatter puisque « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ». Ensuite arrive une phase plus active, celle du soutien. Qui résisterait à l’arrivée providentielle d’un « sauveur » aux petits soins. Il devine le rêve que sa proie entretient dans le secret de son esprit romanesque et il lui vend ce rêve. Pour paralyser l’esprit critique, il crée une situation étourdissante où il y a « trop de tout ». Ensuite, il utilise une méthode connue en théorie de la décision pour forcer les choses, il crée l’urgence, contraint à aller très vite dans l’évolution de la relation. Faire prendre un décision vite est la base de la manipulation. Sans cesse, il plonge sa proie dans la confusion mentale en soufflant le chaud et le froid. Par exemple, il simule la jalousie pour faire croire qu’il peut perdre alors qu’il n’en est rien. Il s’agit de créer du manque et de l’insécurité.

Ce genre de relation a été observé un nombre incalculable de fois. C’est un modèle qui connaît peu de variante. L’objectif du manipulateur est de s’approprier sa victime, corps et âme, jusqu’à la transformer en pantin désarticulé. En vampirisant sa proie, le pervers narcissique soigne son propre narcissisme. Avec une certaine efficacité d’ailleurs.

Le scénario est assez bien rodé. Un pervers narcissique a un comportement toxique avec tout le monde, mais sa manière de procéder diffère d’une victime à une autre puisqu’il tient compte des différents paramètres de la relation et adapte son comportement à la personne qu’il a en face de lui ainsi qu’à l’enjeu du moment et le plaisir ressenti.

Le manipulateur pervers commence par des démarches en apparence altruistes, bienveillantes et valorisantes. Il fait un cinéma digne de Hollywood tout en admirant son propre jeu. Calquant son rôle sur l’attente romanesque de sa proie, il saura se rendre irrésistible à ses yeux. Il va prendre toute la place dans la vie de sa proie, laquelle reste figée, éblouie par les phares de son ego grandiose.

Le pervers narcissique manie avec talent l’art du « double lien » (que l’on appelle aussi « double contrainte » ou « injonctions paradoxales »), face auquel il est impossible de se décider. Il s’agit de deux messages contradictoires qui sont simultanément émis : par exemple, l’injonction « Soyez spontané ! » ou « Sois un grand mon petit » ou le redoutable « Mais tu as raison ma chérie, écoute ton copain, porte plainte contre moi et surtout… n’oublie pas d’acheter des fleurs pour mon enterrement. » Ces injonctions paradoxales contiennent deux demandes qui s’opposent, l’une interdisant la réalisation de l’autre et vice et versa, ce qui bien sûr rend la situation insoluble.

Le double lien est typique du manipulateur narcissique qui amène sa victime à douter d’elle-même, de ce qu’elle a entendu ou compris, et la pousse progressivement dans une confusion dont il tirera le plus grand profit.

Le renversement des accusations, de la charge de la preuve en quelque sorte, constitue une tactique perverse bien rodée : c’est la signature du vampire. Le « vertueux père incestueux », membre d’honneur d’une association de pères en détresse, reportera systématiquement la responsabilité de son acte criminel sur sa victime, prétendument vicieuse, séductrice, perverse « polymorphe », ou rejettera la faute sur l’alcool, le travail, la fatigue. Le bourreau s’arrange pour ne jamais être pris la main dans le sac et fait passer l’autre pour responsable de ses propres fautes ou pensées perverses. Bref, ce n’est jamais de sa faute !

Ces techniques instinctives ont pour objectif de réduire à néant la capacité de la proie à prendre le recul nécessaire à une réflexion salvatrice. Toujours en lutte pour survivre, la victime du pervers narcissique ne peut vivre.

Les cinq étapes de la mise sous emprise perverse :

1 - Attraction
2 - Captation
3 - Renforcement
4 - Verrouillage
5 - Mort ou vie

L’assertivité : conversation avec un pervers narcissique

Fondamentale dans le cadre d’une communication non violente, l’assertivité peut vous aider à supporter (peut-être même à contrer) les discours manipulateurs, confus et agressifs du pervers narcissique.

Il est difficile, voire impossible, de gérer un pervers narcissique. Pourtant, lui opposer un comportement assertif peut le déstabiliser. Le pervers narcissique utilise le langage pour amener sa victime dans une confusion telle qu’elle ne peut plus discerner le sens de la « conversation » et se retrouve très vite dans une sorte de transe hypnotique où elle n’a plus la maîtrise de ses émotions et de ses pensées.

Perdant le contrôle et ressentant un grand danger, la victime se trouve dans un état légitime de réaction protectrice qui se transforme presque immédiatement en fuite ou en agression et qui sera alors retournée contre elle puis instrumentalisée par le provocateur.

Face à un pervers narcissique, l’assertivité semble être la seule alternative. Il s’agit de se positionner sans renoncer à son amour-propre, d’ouvrir une brèche dans laquelle exprimer son émotion.

Retrouvez Geneviève Schmit sur https://www.albert-academie.com/lassertivite-ou-comment-dire-les-choses/

Ce qui rapproche et ce qui distingue « assertivité » et « confiance en soi ».

(Extrait rédigé par Frédéric LEVY)
La confiance en soi favorise l’assertivité sans pour autant être une notion similaire. La confiance en soi est un état, l’assertivité un comportement relationnel, un comportement de communication.
On peut faire preuve de confiance en soi sans pour autant être assertif ! Une personne nous double dans la file d’attente. On n’a pas l’intention de se laisser faire. Haut et fort, on interpelle le resquilleur et on lui dit sa façon de penser. On n’hésite pas à hausser le ton. Il faut une certaine confiance en soi pour oser être actif dans cette situation. On pourrait tout à fait, par passivité, se taire. Mais si on agit avec agressivité, on se sera bien appuyé sur sa confiance en soi, sans pour autant faire preuve d’assertivité.

Oser prendre la parole devant un groupe, alors que rien ne nous y contraint nécessite une certaine dose de confiance en soi. Mais que va-t-on dire ? Va-t-on aller dans le sens de l’avis général ou osera-t-on s’y opposer ? Je peux avoir suffisamment de confiance pour prendre la parole mais pas assez d’assertivité pour dire vraiment ce que je pense.

Ce qui rapproche l’assertivité et la confiance en soi, ce sont les freins similaires qui peuvent, dans un cas comme dans l’autre, nous empêcher d’y arriver. Ces freins, ce sont souvent des peurs. Peur de ne pas être à la hauteur, peur du jugement, peur de décevoir, peur de ne pas y arriver… La confiance en soi est souvent conditionnée par le regard de l’autre. Chanter seul, sous la douche, ne nécessite pas de confiance en soi particulière. Chanter la même chanson devant trois cent personnes va s’avérer plus périlleux. La confiance en soi, c’est avant tout savoir apprivoiser la peur du regard de l’Autre.

Article rédigé par Bruno Jarrosson & Gabriel Jarrosson

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