Le déconditionnement
- Par reikiland
- Le 07/11/2025
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Depuis quelque temps, les annonces gouvernementales et médiatiques se succèdent sur un ton souvent alarmiste : crise, urgence, réforme, menace, effondrement. Tout semble fait pour maintenir un état d’alerte permanent.Et beaucoup le sentent : quelque chose, dans cette surenchère, ne résonne plus juste.Nous vivons une époque où la peur est devenue un outil de gestion collective. Les discours changent, mais les mécanismes restent identiques : peur du manque, peur de l’autre, peur du futur.Ces émotions, entretenues jour après jour, créent une fatigue cognitive profonde.Sous stress, le cerveau humain perd sa capacité de discernement et recherche instinctivement une autorité qui le rassure.C’est le principe même du conditionnement : répéter un message jusqu’à ce qu’il devienne une évidence émotionnelle, même lorsqu’il n’a plus de sens rationnel.
Le déconditionnement, à l’inverse, ne consiste pas à tout rejeter ni à se couper du monde.
Il s’agit de retrouver la capacité de penser et de ressentir par soi-même :
observer sans réagir, écouter sans croire immédiatement, douter non par méfiance mais par exigence de clarté.
Car le doute conscient n’est pas l’ennemi de la vérité — il en est la porte d’entrée.
La mécanique métaphysique du monde
La peur comme interface d’apprentissage
Le monde ne crée pas les problèmes : ce sont les êtres humains qui les manifestent à travers leurs peurs, leurs croyances et leurs réactions collectives.
Ce que nous appelons “crises”, “catastrophes” ou “dérives politiques” ne sont pas des causes, mais des effets.
Ils traduisent, dans la matière, l’état émotionnel global de l’humanité.
La métaphysique, au sens originel du terme, n’est pas une croyance ésotérique :
c’est la science qui étudie les causes immatérielles du monde matériel.
Elle cherche à comprendre comment une idée, une émotion ou une peur collective peut influencer la réalité concrète.
Là où la psychologie observe l’individu, la métaphysique observe la conscience humaine dans son ensemble.
Ainsi, lorsqu’une peur se répand dans le collectif , peur du manque, peur de la maladie, peur de l’avenir — elle finit par produire des situations visibles qui en sont le reflet.
Ces événements, qu’ils prennent la forme d’une guerre, d’une crise économique ou d’une dérive politique, ne sont pas arbitraires : ils sont le miroir des tensions intérieures que l’humanité n’a pas encore intégrées.
Les problèmes du monde ne sont donc pas des erreurs, mais des interfaces pédagogiques.
Ils matérialisent la peur pour que la conscience puisse la regarder.
Mais si cette peur est combattue, rejetée ou projetée sur des coupables, la leçon n’est pas comprise et la scène se répète sous une autre forme.
C’est ce que l’on appelle le cycle du conditionnement : la conscience regarde sa peur, en a peur, et la reproduit.
Le processus de libération
Le déconditionnement commence au moment où l’on comprend que les crises ne sont pas là pour nous détruire, mais pour nous faire évoluer.
Elles mettent à nu nos zones d’attachement, nos dépendances psychiques et nos réflexes d’obéissance à la peur.
Elles nous forcent à redevenir conscients de ce que nous ressentons, et donc à reprendre la maîtrise de notre énergie.
D’un point de vue rationnel, l’humanité traverse un processus d’homéostasie psychique : le déséquilibre global sert à rétablir un nouvel équilibre intérieur.
Chaque événement collectif agit comme un signal de rétroaction.
Ce que la métaphysique nomme “loi de résonance” correspond, en langage scientifique, à une boucle de rétroaction émotionnelle entre le monde intérieur et le monde extérieur.
Quand la peur est reconnue plutôt que combattue, elle cesse de se projeter dans la matière.
Et lorsque suffisamment d’êtres humains cessent d’entretenir la peur, le champ collectif se transforme.
Le réel change non par miracle, mais par ajustement vibratoire.
La physique quantique le confirme : l’observateur influence le phénomène observé.
Ainsi, le monde n’est pas séparé de la conscience qui le perçoit.
Nous vivons dans un univers interactif, où chaque pensée et chaque émotion participent au climat collectif.
L’hygiène de conscience
Le déconditionnement n’est pas une posture spirituelle : c’est une hygiène de conscience.
Observer, ressentir, comprendre les boucles émotionnelles qui alimentent la peur,
et choisir d’y répondre autrement.
Tant que l’humanité pensera que le mal vient de l’extérieur, elle luttera contre ses propres projections.
Mais le jour où elle comprendra que le monde répond à ses vibrations, elle cessera de combattre et commencera à créer en conscience.
C’est ainsi que les annonces spectaculaires, les contraintes imposées ou les discours alarmistes deviennent paradoxalement des catalyseurs d’éveil.
Une société saturée de manipulation finit toujours par engendrer son propre antidote : la conscience critique.
Se déconditionner, ce n’est pas entrer en résistance contre tout,
c’est sortir du réflexe pavlovien de la peur.
C’est redevenir libre intérieurement, même dans un environnement contraint.
Et cette liberté-là, aucun système ne peut la confisquer.
Le grand miroir
Nous n’avons pas besoin d’un ennemi pour nous éveiller.
Nous avons seulement besoin de retrouver ce que la peur nous a fait oublier :
notre capacité à penser, à ressentir et à choisir en conscience.
Le déconditionnement n’est pas un combat :
c’est un retour à soi.
Et de ce retour naît le monde nouveau
non pas par décret, mais par lucidité retrouvée.
Le monde cessera d’être une menace pour redevenir ce qu’il a toujours été :
un miroir d’apprentissage.
Dans ce miroir, l’humanité contemple sa peur, la redoute, la rejoue,
jusqu’à comprendre qu’elle ne fait que se regarder elle-même.
En vérité, tout cela n’est qu’un seul et même processus :
le grand retour de la Conscience à sa clarté originelle.
Michel Canon
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