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Enfants différents - Les enfants cristal



enfants différents sur le plan intellectuel mais aussi affectif


Dire qu’un enfant surdoué n’est qu’un enfant plus intelligent que la moyenne et réduire sa différence à un QI supérieur à 130 est la principale idée reçue à laquelle parents et enfants peuvent être confrontés. Car si le QI est un indicateur, il ne compose pas une personnalité. Or, être surdoué est un tout, formé aussi bien par le potentiel intellectuel de l’enfant que par sa personnalité psychoaffective.

Sur le plan intellectuel, l’enfant surdoué se distingue par la forme particulière de son intelligence. « La différence est qualitative, et non quantitative comme on pourrait le penser », souligne Jeanne Siaud-Facchin. Ainsi, alors que l’être humain lambda favorise l’hémisphère gauche de son cerveau, il est scientifiquement prouvé qu’un enfant surdoué utilise de façon privilégiée son cerveau droit, ce qui lui confère une intelligence plus intuitive que raisonnée. On sait aussi que les informations y sont traitées plus rapidement, car elles sont redistribuées dans toutes les zones du cerveau, ce qui se traduit par une réelle hyperactivité neuronale. On pourrait aussi ajouter que sa perception sensorielle est extrêmement performante (sa vue est plus large, son ouïe lui permet d’écouter plusieurs conversations en même temps, son odorat est ultra-sensible…).

Sur le plan affectif, l’enfant surdoué est avant tout un être hypersensible, chez qui les émotions sont exacerbées : son amour, sa colère, sa susceptibilité ou sa peur sont d’une intensité peu commune. Ses sens exaltés lui permettent aussi de ressentir des choses imperceptibles et l’empathie, cette capacité à ressentir les émotions d’autrui, est son sixième sens. Il est particulièrement sensible à la justice, mais surtout à l’injustice qui le révolte. Sa quête de vérité est une nécessité absolue, ce qui en fait un enfant très actuel, en quête de sens, humain et généreux. S’il porte un regard lucide sur son environnement, ses désillusions sont souvent très douloureuses, et ce, même si elles lui servent de moteur pour avancer. Intelligent, sensible, créatif et clairvoyant : l’enfant surdoué, malgré les difficultés, à toutes les cartes en main pour bien grandir et réussir.

Les signes qui mettent la puce à l’oreille

Il est possible, très tôt, de constater certains signes de précocité, notamment dans le développement de l’enfant et ses apprentissages. « Mais attention, avertit la psychologue, il y a des raccourcis à ne pas prendre. Un signe de cette liste ne suffit pas à poser le diagnostic, que seul un bilan complet réalisé chez un psychologue peut confirmer. » Et l’inverse aussi est vrai : on ne peut affirmer qu’un enfant surdoué sera absolument conforme à tous les aspects énoncés.

Les signes qui peuvent être constatés dès la petite enfance :

- bébé très tonique
– bébé scrutateur : éveillé et curieux
– bébé petit dormeur, qui peut se contenter de nuits courtes
– enfant qui parle très tôt, ou plus tardivement mais tout de suite de façon correcte
– enfant dont le vocabulaire est rapidement très riche
– enfant qui, une fois entré dans le langage, se met tout de suite à poser beaucoup de questions et commence à s’interroger, bien avant les autres, sur des questions existentielles (sur la vie, la mort, le monde…)
– enfant désireux d’apprendre très jeune à lire et à écrire (seul ou avec l’aide des adultes)

École et surdoués ne font pas toujours bon ménage

C’est parce que les parents ont parfois peur de passer pour des gens prétentieux, de coller très tôt une étiquette à leur enfant, ou simplement parce qu’ils n’ont pas vu chez ce premier bébé les signaux précoces d’alerte, que c’est à l’école que surgissent généralement les premières difficultés. Mais, une fois encore, l’échec scolaire n’a rien de systématique (un tiers des surdoués seulement) et certains enfants parviennent sans aménagement, ni aide spécifique, à réussir et même à briller dans leurs études.

Ainsi, dès la maternelle, un contraste entre les jeunes surdoués et les autres enfants se dessine parfois. En décalage avec les enfants de leur âge, avec qui ils ne se trouvent pas de points communs, les enfants précoces se lient souvent d’amitié avec des enfants beaucoup plus âgés, ou à l’inverse, beaucoup plus jeunes. Certains ne voient pas l’intérêt de ce que la maîtresse leur demande, ou ne décodent pas les implicites de l’école. Résultat : ils répondent à côté de ce qu’on leur demande, voire apportent des réponses beaucoup trop complexes. Ils s’ennuient (notamment pour ceux qui ont déjà appris à lire et/ou à écrire) et s’agitent. C’est le premier moment d’alerte.

En primaire, les surdoués, qui apprennent très vite, ont donc tendance à ne pas travailler. Si certains s’en sortent avec de très bons résultats néanmoins, ce n’est le cas de tous. Les difficultés sociales deviennent de plus en plus pesantes. Les jeunes surdoués ont beaucoup de mal à se lier d’amitié avec leurs camarades. Leur rapport aux adultes et aux enseignants, par qui ils se sentent souvent incompris et rejetés, devient problématique et les enfants passent souvent pour des insolents, des impertinents.

Au collège, il semble que les jeunes surdoués parviennent à composer avec leur intelligence jusqu’en cinquième sans trop d’échec. C’est en quatrième, lorsqu’il devient nécessaire de mettre en œuvre de vraies stratégies d’apprentissage qu’ils n’ont pas acquises jusque-là, que tout s’écroule. Ils ont beau avoir les réponses aux problèmes, ils sont incapables d’expliquer comment et de développer leur réponse, ce que leur demande les professeurs. C’est là que les décrochages les plus spectaculaires sont observés. Avec certains ados surdoués qui vont alors se mettre à faire les imbéciles pour se sentir exister et d’autres qui vont sérieusement se déprimer. C’est en général à cet âge que le plus grand nombre de surdoués sont, tardivement, repérés.

Quant au lycée, la plus grande difficulté à laquelle ils vont être confrontés est l’orientation. Eux qui auraient voulu exercer tous les métiers du monde lorsqu’ils avaient 10 ans, il leur faut faire un choix. Et donc renoncer aux autres possibles. C’est ce cap de l’orientation, qui leur semble bien souvent insurmontable, qui les pousse à saborder leur scolarité pour repousser autant que possible le moment fatidique du choix.


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