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3 Conseils Pour Que Votre Enfant Adopte Un Comportement Positif



Nous rencontrons beaucoup de parents qui se plaignent de ce que leurs enfants ne se comportent pas assez bien. « Ils n’obéit pas » « Elle s’oppose tout le temps ! » « Il parle mal » « Elle répond ». Or, nous constatons souvent que les parents eux-mêmes focalisent uniquement sur les comportements négatifs et utilisent un langage négatif malgré eux.

Comment faire dès lors, pour remettre les comportements positifs au premier rang ?

Parler positif

Grâce à de nombreuses études en psychologie positive et en neurosciences, nous savons maintenant que la forme conditionne le fond.

Aussi notre cerveau comprend beaucoup mieux les messages affirmatifs et positifs que les messages exprimés sous une forme négative. Au lieu de dire « ne crie pas », vous pouvez dire « parle plus doucement s’il te plaît », au lieu de dire « ne cours pas », dites « marche », au lieu de dire «ne frappe pas ta sœur », dites «essaie d’être gentil avec ta sœur», etc.

La confiance en soi naît de l’estime de soi.

En définissant l’enfant par des : « c’est un clown », « il est toujours en retard », « c‘est l’artiste de la famille », « c’est l’intellectuel », on l’enferme dans un rôle dont il ne peut plus sortir et qui peut être très frustrant pour lui, même si la remarque est positive.

L’important est de toujours juger les actes et non la personne.

Par exemple, si votre fils casse la poupée de sa sœur, il vaut mieux ne pas dire « tu es méchant » mais « tu as cassé la poupée de ta sœur, c’est méchant ». De la même façon, dire « tu t’es trompé en faisant cet exercice, recommence, tu vas y arriver» est beaucoup plus constructif qu’un « tu es bête ou quoi ? ».

De cette manière, ce n’est pas l’enfant qu’on juge, mais uniquement l’acte qu’il a commis, c’est beaucoup moins angoissant et dévalorisant pour lui. N’oubliez pas que, comme vous, il a le droit de commettre des erreurs.

Valoriser

Votre enfant rentre de l’école avec un magnifique dessin de… En fait, vous ne voyez pas bien ce qu’il représente. Pour lui c’est un dinosaure. Pour vous, c’est un fouillis abstrait post-cubiste. Que dire ?

Même si le résultat n’est pas parfait, vous pouvez toujours trouver quelque chose à valoriser et relever toutes les « bonnes actions » de votre enfant : « ton dessin est magnifique, les couleurs que tu as choisies sont très belles ». Mais aussi : « tu as bien rangé ta chambre », « tu as été très sage pendant que j’étais au téléphone », « tu m’aides beaucoup en rangeant les courses avec moi », « bravo, tu as réussi à faire un exercice sans te décourager »…

L’objectif n’est pas de gonfler l’ego de son enfant à partir de rien. Dans ce domaine, le pédiatre américain Thomas Berry Brazelton enseigne que pour que l’enfant prenne conscience de sa réussite, il a besoin de compliments. Néanmoins, trop de compliments et de flatteries risquent de faire peser une trop forte pression sur lui. Les critiques le blessent et abîment son estime de lui-même, le poussant à la passivité. Tout est une question de dosage et de manière de dire les choses.

Renforcer les comportements positifs

Nous remarquons souvent qu’à l’instar des émotions, les parents portent une grande attention sur les comportements négatifs et dérangeants de leur enfant.

Les bêtises, les erreurs, la désobéissance, les crises d’opposition, l’inertie, les gros mots, la violence sont autant d’actes de nature à faire réagir fortement les parents. Et ça, les enfants l’ont bien compris ! Un enfant qui désire attirer l’attention de ses parents s’arrangera toujours, consciemment ou inconsciemment, pour se faire remarquer par ses comportements négatifs.

Comment cela se fait-il ? C’est un système simple et logique qui perdure depuis des décennies. A force de nous focaliser sur les comportements négatifs de nos enfants, d’y réagir vivement et de reléguer au rang de la normalité les comportements positifs, nous avons envoyé le message suivant : « Si tu veux monopoliser le temps et l’attention de tes parents, fais une bêtise, refuse de travailler, d’aller prendre ta douche, frappe ta sœur, insulte les profs, fume, sèche les cours, etc. Tu peux être sûr que tes parents réagiront et ne te lâcheront plus d’une semelle. Ils s’intéresseront à toi à coup sûr. »

Nous avons parfois entendu des enfants nous dire :« mes parents, ils s’occupent toujours de mon frère/ma sœur, alors qu’il/elle les embêtent et jamais de moi. J’ai compris. Maintenant, je vais faire comme lui/elle, ça sert à rien d’être sage, comme ça ils s’occuperont de moi aussi ».

Comment faire, alors, pour sortir de ce cercle vicieux ?

La solution est tellement simple qu’elle va vous paraître trop simple pour être honnête. Et pourtant, elle fonctionne à merveille.

Si je souhaite que mon enfant adopte des comportements positifs, je vais devoir prêter beaucoup plus d’attention aux comportements positifs qu’aux comportements négatifs.

Cela ne signifie pas que je ne doive pas sanctionner mon enfant lorsqu’ il se comporte mal. Cela signifie que je vais encourager, complimenter, gratifier et reconnaître tous les comportements positifs de mon enfant. Je vais lui montrer tous les bénéfices qu’il peut obtenir en optant pour des comportements adaptés : faire plaisir à ses parents, être reconnu, avoir des parents plus détendus qui crient moins, passer plus de temps à jouer, etc.

Les comportements positifs peuvent être de nature différente : se mettre au travail sans rechigner, arrêter de s’énerver violemment à la première frustration, s’autonomiser, s’organiser dans son travail, préparer ses affaires la veille pour le lendemain, etc. En tant que parent, je vais lui faire part de mes attentes dans un premier temps et lui fixer, pour commencer, trois missions très précises, et pas plus, pour la semaine :

Je me mets à mes devoirs à 18 heures sans traîner.

Je prépare mes affaires de classe pour le lendemain avant d’aller dîner.

J’arrête de jeter mon cahier par terre quand je suis énervé.

Voici un exemple de tableau de renforcement positif qui a sauvé du désespoir bon nombre de parents et que vous pouvez réaliser facilement avec votre enfant en adaptant les missions à vos choix et à l’âge de l’enfant.

Le tableau de renforcement positif


 


Le but du tableau de renforcement positif consiste à mettre de l’objectivité dans les relations parent/enfant. La règle du jeu est la suivante et doit être fixée à l’avance :

Coller un point vert lorsque la mission est effectuée, un point rouge lorsqu’elle n’est pas faite.
Si l’enfant obtient trois quarts de points verts à la fin de la semaine, il a droit à une récompense qui n’est pas forcément matérielle (une sortie, jouer à la DS, regarder la TV une heure de plus le week-end), et plutôt une activité faite en commun avec lui.
Féliciter à chaque point vert, ne rien dire pour les points rouges. Se contenter de mettre le point rouge dans le tableau en sa présence.
Pas de menace au point rouge « Si tu ne le fais pas, tu vas avoir un point rouge ! » pour éviter de retomber dans des négociations et dans de la culpabilisation.

Faîtes le bilan à la fin de la journée et distribuez les points.

En fin de semaine, si les points rouges sont majoritaires, ne partez pas dans une leçon de morale inutile. Au contraire, encouragez votre enfant en valorisant une progression ou en le plaçant dans une anticipation positive (« je suis sûr que tu vas y arriver la semaine prochaine »). Sachant que la première semaine surtout, vous avez tout intérêt à vous montrer indulgent pour qu’il se sente en réussite.

Cet article est un extrait de notre livre »Apprendre autrement avec la Pédagogie Positive »

Pour aller plus loin: « Apprendre autrement avec la Pédagogie Positive » d’Audrey Akoun et Isabelle Pailleau
« J’arrête de râler sur mes enfants « de Christine Lewicki et Florence Leroy

http://lafabriqueabonheursblog.com/

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