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Symbolisme des arbres sacrés




Le Chêne

Arbre sacré dans de nombreuses traditions, le Chêne est investi de privilèges accordés à la divinité suprême parce qu’il attire la foudre et symbolise la majesté. En tout temps et en tout lieu, le Chêne est synonyme de force et de solidité. C’est du moins l’impression qu’il laisse quand il atteint sa maturité. Ne soyons donc pas étonnés d’apprendre que les termes « chêne » et « force » se traduisent en latin par le même mot: robur, symbolisant autant la force morale que physique.

C’est auprès d’un Chêne qu’Abraham reçut les révélations de Yahvé. Son rôle axial en faisait un instrument de communication entre le Ciel et la Terre. D’après Pline l’Ancien, lequel s’appuie sur l’analogie du grec (drûs), le nom des druides est en relation ethymologique avec le nom de Chêne, d’où la traduction hommes de Chêne.

Adoré par les Celtes, le Chêne représentait pour eux l’emblême de l’hospitalité et l’équivalent d’un temple. Ils croyaient ces arbres habités par des nymphes, d’où la création de mesures sévères pour condamner ceux qui les abattaient sans nécessité. Un abattage autorisé conduisait vers des rituels religieux pour permettre aux nymphes de se retirer de l’arbre avant sa chute, afin d’éviter leur vengeance.

L’Acacia

On dit que l’arche d’alliance était en bois d’Acacia plaqué d’or, et que la couronne d’épines du Christ provenait de ce même arbre. Dans la pensée judéo-chrétienne, cet arbuste au bois dur et presque imputrescible, aux épines redoutables et aux fleurs arborant les couleurs du lait et du sang, est un symbole de renaissance et d’immortalité.

Le Peuplier

Cet arbre propre à l’hémisphère boréal tire son nom du mot latin Populus et de l’ancien français Poplier, deux termes qui signifient Peuple. La légende dit que c’est l’Arbre du peuple puisque ce serait sous des Peupliers que celui-ci prenait autrefois des décisions importantes.

L’Aubépine

On accordait à cet arbre des pouvoirs permettant de détourner la foudre, de conserver la viande, d’empêcher de faire tourner le lait et d’éloigner les serpents; d’où des plantations fréquentes d’Aubépines à proximité des granges et des étables.

Le Saule

Une croix faite avec deux rameaux de Saule, que l’on jetait dans l’eau d’une source sacrée, permettait de connaître l’imminence ou non de sa mort. Une croix flottante annonçait une mort certaine dans les mois suivants. Celle-ci était cependant éloignée si la croix coulait; plus éloignée encore si elle atteignait rapidement le fond de l’eau. Le phénomène apparaît toutefois contradictoire quant à la mort associée à la flottaison plutôt qu’à la disparition de la croix.

L’Amandier

Signe de la renaissance de la nature, cet arbre à la feuillaison printanière est aussi un symbole de fragilité car ses fleurs, ouvertes dès l’arrivée du printemps, sont sensibles au gel tardif. Chez les grecs, l’amande pressée était comparée à la semence de Zeus, en tant que puissance créatrice. On affirme même que l’Amandier remonte directement à ce Dieu et que son fruit peut féconder une vierge indépendamment de l’union sexuelle. Selon une croyance qui tient encore en Europe, la jeune fille qui s’endort sous un Amandier en rêvant à son fiancé, peut soudainement se réveiller enceinte.

Le Bouleau

La littérature est peu bavarde sur la symbolique du Bouleau. Pourtant, les chamans de la Sibérie vantaient les vertus thérapeutiques de cet arbre des régions froides et tempérées. Ils n’hésitaient pas à monter dans ses branches pour mieux entrer en contact avec les Dieux de l’autre monde.

On peut également s’interroger sur les raisons inconscientes qui font autant apprécier le Bouleau comme arbre d’ornement, une essence qui, pourtant, ne possède pas une grande espérance de vie et qui, mis à part sa beauté esthétique, offre plus d’inconvénients que d’avantages en ornementation. S’agit-il de sa blancheur, un symbole de pureté, ou de l’extrême finesse de sa ramure qui rend cet arbre si attirant?

Le Cyprès

Cet arbre sacré chez de nombreux peuples, grâce à sa longévité et à sa verdure persistante, est également nommé « Arbre de vie », à l’instar du Thuya. Chez les Grecs et les Romains, le Cyprès est en rapport avec les divinités de l’enfer. Il est l’arbre des régions souterraines, d’où sa présence remarquée dans plusieurs cimetières du bassin de la Méditerranée.

Le Pommier

Le Pommier se trouve au centre de plusieurs croyances, dont celles de procurer la sagesse, d’améliorer les connaissances et d’acquérir l’immortalité. Son fruit est identifié depuis très longtemps comme un fortifiant et comme un remède préventif contre la maladie. À cet effet, souvenons-nous du vieux proverbe anglo-saxon: « An apple a day keeps the doctor away ».

Le Sapin

On dit que le Sapin empêchait la foudre de tomber et conjurait les mauvais sorts. En Allemagne, on flagellait autrefois les femmes durant le mardi gras, avec des branches de cet arbre, dans le but de leur permettre d’avoir des enfants.

L’Olivier

La richesse symbolique de cet arbre est abondante: récompense, purification, force, paix, victoire, fécondité. Consacré à la Déesse grecque Athéna, l’Olivier l’était également au Dieu romain Jupiter. Comme symbole de paix, il faut se rappeler que vers la fin du déluge, une colombe rapporta une branche d’Olivier vers l’arche de Noé. Selon une vieille légende, la croix du Christ était fabriquée de Cèdre et d’Olivier. Dans le langage du Moyen-âge, cet arbre symbolisait l’or et l’amour.

Le Frène

À l’instar du Chêne, le Frêne est un symbole de solidité puissante. On en faisait des hampes de lances. Dans les traditions scandinaves, cet arbre symbolise l’immortalité et sert de lien entre les trois niveaux du cosmos. Dans les anciens pays baltes, l’homme étourdi et un peu niais est qualifié de frène car il est considéré comme aveugle. En effet, ne sachant pas quand vient le printemps, il reste longtemps dénudé. Tandis qu’à l’automne, craignant de paraître ridicule à nouveau, il est le premier à se dépouiller rapidement de toutes ses feuilles.

Dans l’Europe nordique, le Frêne est le symbole de la fécondité. Le Frêne taslent est perçu comme l’arbre de la féminité car c’est dans sa ramure qu’une femme peut suspendre certaines amulettes qui font battre le cœur de l’homme qu’elle désire.

L’Orme

Cet arbre a toujours détenu des pouvoirs surnaturels. Dans la France du Moyen-âge, il était appelé « l’arbre de la justice » parce que c’était sous sa canopée que les seigneurs et les juges rendaient leurs jugements. On savait l’Orme capable de guérir diverses maladies cutanées, dont la lèpre. Les guérisseurs enlevaient des morceaux d’écorce d’Orme pour concocter des remèdes contre le rhumatisme. On attribue à trois Ormes plusieurs fois centenaires et situés dans le département de la Somme, le pouvoir d’avoir détourné la peste d’un village de cette région de la France, alors que des villages voisins étaient sévèrement touchés par le terrible fléau.

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