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La Manière d'Installer la Paix dans le Monde



Depuis des millénaires, la planète Terre évoluait d’après un modèle patriarcal, donc exagérément viril, pour rattraper un apparent retard et corriger les dommages engendrés par une précédente ère matriarcale tumultueuse, même traumatisante pour l’homme, dont l’histoire garde un vague souvenir dans le maintien du mythe des Amazones. Pour faire équilibre aux penchants féminins, donc du sexe présumé faible, qui sont, en résumé, la sentimentalité, l’affectivité, la séduction, la réceptivité, la passivité, la dépendance, la sociabilité, la douceur, l’amabilité, la gentillesse, la compassion, le système patriarcal ne pouvait que valoriser les vertus masculines que sont l’autorité, la force, l’activité (effort de la bête de somme), l’audace, la rationalité (raisonnement logique), la détermination, l’esprit d’indépendance, le maintien de la tradition, l’approvisionnement du groupe, la concurrence, l’exploration, la conquête, la domination (volonté d’être le seul artisan de toutes les relations), l’imperturbabilité (refus des sentiments, perçus comme une démonstration de faiblesse).

Or, l’humanité en étant parvenue au dernier stade de la primitivité, pour se tirer de l’animalité, la virilité ne pouvait que faire incliner la société vers la valorisation de la force brute qui, dans ses expressions extrêmes, en raison des relents d’agressivité induits, au nom de la survie, par l’application de la loi du plus fort, menait à la rivalité, à la prédation et à l’exploitation d’un être matérialiste et conquérant, affamé d’argent, de biens, de propriétés et assoiffé de bien-être, de sécurité et de pouvoir, au point de banaliser la souffrance d’autrui, le sang versé, la barbarie, et, dans la nécessité, l’injustice, le mensonge, les ruptures de contrats par manque de loyauté. De telle sorte que, dans les dernières années, celui qui s’élevait le plus haut dans la société, c’était celui qui, pour incarner le rêve commun de la réussite matérielle, familiale et sociale, capable de se dégager de tout soucis d’incarner un idéal, au prix du mutisme de la conscience, se démontrait, mine de rien, capable des pires trahisons et des pires escroqueries, à point nommé. Le requin devait savoir se nourrir du menu fretin! Et, dans les dernières générations, où chacun veut prendre uniquement le meilleur de tous les mondes, portant des armes blanches, parfois des armes plus sophistiquées, on ne se gêne pas pour piller ceux qui ont plus que soi ou pour se faire soi-même justice en blessant ou en tuant son agresseur. La primitivité s’exprime par le fait que plus un être se sent puissant, plus il se croit viril. Ainsi, s’adonnant à ses pulsions intimes sans restreinte, niant ses sentiments, jouant l’insensible, refusant les tâches domestiques, il veut remporte la victoire en tout et s’approprier tout ce qu’il convoite, s’accordant le droit d’exprimer sa colère sans se soucier des conséquences négatives, même celui d’éliminer, sans procès, l’être qu’il perçoit comme un rival potentiel.

Pour ne nommer que ces cas-là, chacun ne peut que reconnaître des survivances de cette longue ère de domination virile dans l’agonie de certains comportements dominateurs comme : les compétitions sportives où il faut absolument se donner l’impression de vaincre un adversaire, dans l’incapacité de trouver du plaisir simplement dans le fait de jouer avec d’autres membres de son espèce; dans l’exploration des territoires les plus reculés (ce qui implique désormais la quête spatiale); la pratique de la chasse et de la pêche sportive (instinct du prédateur et intervention du présumé souverain du monde ou chef d’œuvre de la Création); l’assistance aux démonstrations de sports de contact violents comme le pugilat, la boxe, le catch, la lutte (instinct de domination et goût du sang); la pratique des sports extrêmes pour s’amener à vibrer intensément, à griser, à défaut de pouvoir vibrer davantage spirituellement; la quête de performance dans tous les domaines. Que ne pourrait pas apprendre sur lui-même dans l’étude du fait qu’il se complaît, sans nécessité, à voir souffrir des êtres qui peuvent en porter des séquelles permanentes – quand il ne déploie pas lui-même son hostilité comme spectateur fanatique dans les gradins — au risque, au surplus, de grever le budget d’un État déjà mal en point, dans sa situation financière?

L’être humain ne peut assumer sa stature originelle et s’en montrer fier qu’à partir du moment où il accepte d’incarner l’amour avec les valeurs les plus élevées de la conscience. Après une période de chaos, l’actuel renversement des tendances, qui résulte d’une inversion de plus en plus rapide des polarités planétaires, ce qui explique la montée des énergies féminines, permettra une harmonisation des psychismes et, du coup, un raffinement des mentalités, un adoucissement des mœurs et une ouverture de conscience conduisant à la spiritualisation de la quête humaine. Mais cela ne peut que tarder un peu du fait que la femme, dans la revendication de ses droits et l’assomption de son nouveau rôle, qui implique d’abord le rétablissement de son sentiment de dignité et la reconnaissance de son égalité, par maque de modèle, la femme a tendance à imiter les comportements peu rassurants des hommes. Surtout, ce n’est pas dans un esprit de vengeance secrète, dans la lignée du phénomène de la guerre des sexes, en raison des préjudices subis au cours de millénaires, comme le préconise inconsciemment certains projets féministes, parfois menés dans une confrontation directe de la gent masculine, que l’équilibre pourra être rétabli. Bien que plus carriéristes, trop de femmes entretiennent le rêve, dès leur jeune âge de rencontrer le Prince Charmant afin de se montrer, à son côté, la conjointe, l’épouse, l’amante et la mère idéale.

Tout conflit interpersonnel, comme toute guerre entre les peuples – et, en secret, il se prépare présentement une troisième guerre mondiale, mais qui n’aura pas lieu – résulte d’un conflit en soi, par manque d’équilibre personnel, dans le domaine des polarités intimes, dans le fait que l’une d’elle tente de dominer l’autre. Du coup, on comprend que la paix mondiale ne peut ressortir, autant chez l’homme que chez la femme, d’un ajustement de ces polarités, dans l’ordre individuel, capable d’induire personnellement dans la sérénité de la neutralité et d’amener à appliquer le principe du respect mutuel. Ainsi, l’une des clés de l’Évolution réside dans l’aptitude de chaque membre de l’un ou l’autre sexe à apprivoiser la polarité qu’il néglige ou méprise et à lui redonner en lui sa place. Un être ne parvient pas à la Réalisation, qui illustre la Maîtrise totale de son être, dans le renforcement de la polarité que son genre physique lui révèle, mais dans la fusion intérieure des deux aspects de la Polarité universelle, reconnues d’égale importance et d’égale dignité, ce qui porte le nom d’Androgynat.

© 2013 Bertrand Duhaime (Douraganandâ) Note : Autorisation de reproduire ce document uniquement dans son intégralité –donc sans aucune suppression, modification, transformation ou annotation, à part la correction justifiée d’éventuelles fautes d’accord ou d’orthographe et de coquilles– veillant à en donner l’auteur, Bertrand Duhaime (Douraganandâ), la source, www.facebook.com/bertrand.duhaime et d’y joindre la présente directive, en tête ou en pied de texte.

© 2013, Recherche et transmission par Michel / Arcturius.
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