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L’union intérieure fait la force





Quand on a souffert, peu importe la raison, le degré d’injustice, de rejet, d’abandon, de trahison ou d’humiliation qu’on ait subi, ce qui en mesure l’intensité, c’est la façon dont nous l’avons vécu, encaissé, traduit et les séquelles que nous en gardons. Il n’y pas de hiérarchie dans la souffrance ni d’ailleurs dans la valeur d’une personne. A l’image du monde qui se dispute pour savoir quel est le peuple qui a le plus souffert et donc qui mérite la plus grosse réparation, ce qui est vécu à l’intérieur, peut être estimé par celui qui l’a ressenti dans sa chair.

La seule chose certaine, c’est que nous pouvons guérir par nous-même. Je dis bien par nous-mêmes. Lorsque nous cessons de définir les différents aspects qui nous composent en terme de mauvais, de bon ou de meilleur, nous sommes dans l’illusion et nous nous privons de la joie qu’apporte la décision de vouloir se prendre entièrement en main. Littéralement.

Je viens de m’adresser à ces parts intérieures de façon sincère en les considérant comme des aspects valables et légitimes, dont je ne peux me défaire parce qu’ils sont moi toute entière.

La souffrance vient de la lutte permanente, du fait qu’en rejetant un des aspects de notre être, peu importe ce qu’il est, nous reproduisons les mêmes scènes que nous avons subies et qui nous maintiennent encore aujourd’hui dans la souffrance.

Plusieurs fois, ces derniers jours, une phrase me venait en tête lorsque je trouvais des pistes de réflexion : « et t’as trouvé ça toute seule ? » Ou quand je me positionnais, en lisant un texte qui exprimait un point de vue différent du mien ; Dès que quelqu’un se présente en sauveur ou tente de faire croire qu’il est au-dessus des autres, je le flaire à des kilomètres et ça a tendance à m’agacer puis j’en viens toujours à le même conclusion, ça me renvoie mon propre rejet, mon doute, ma peur de ne pas être à la hauteur. Ce qui alors m’agaçait en eux, devient de la compassion quand je prends conscience qu’ils réagissent ainsi parce qu’ils nient leur fragilité, leurs faiblesses. Par peur de ne pas être crédibles, mais finalement, de ne pas être aimé, valorisé. C’est une stratégie pour être reconnu, qui même si elle finit par être méprisante pour les autres, elle n’en demeure pas moins un genre d’appel au secours. Et nous le faisons tous, chacun à sa manière. Toujours en quête d’amour, de communion jusqu’au pire criminel qui aura revécu un rejet de l’enfance tellement insupportable qu’il aura dû tuer celui qui a réveillé ses souffrances. C’est peut-être un peu raccourci mais il y a de ça !

Oui, nous portons tous le poids du manque d’amour et bien qu’il soit plus ou moins lourd, il reste un handicap pour chacun d’entre nous.

La très bonne nouvelle c’est qu’il y a une solution à ça.

Il suffit de cesser de rejeter les parts que l’on croient être des ennemies, que l’on imagine être nos empêcheurs de nous élever, de croitre et de trouver la paix, le bonheur.

J’ai une fois de plus parlé à ces aspects avec sincérité :

« Jusqu’à quand les amis on va attendre d’être approuvé par les autres alors qu’il nous suffit de marcher main dans la main, de nous associer pour former une équipe capable de s’entendre et créer par cette union, une force indestructible, celle de l’amour qui nous relie. En unissant nos dons, nos capacités nous pouvons ensemble gérer cette enveloppe qui nous héberge généreusement et qui doit bien souffrir de nos déchirements. Si chacun donne ce qu’il sait faire pour offrir à nos corps tout ce dont ils ont besoin, nous pourrons alors déplacer des montagnes. Tout ce manque d’amour qui fait tant souffrir l’enfant intérieur, nous pouvons nous le donner et protéger ensemble les parts les plus fragiles. La lucidité au service de la rêverie, la modération au service des appétits, la sagesse au service de la folie…

Nous sommes Tout ensemble, chaque trait de personnalité plus ou moins affirmé, exprimé, et en cherchant l’harmonie non seulement l’amour grandira mais une nouvelle force nous remplira. La confiance mutuelle que nous pouvons nous offrir nous préparera aux pires trahisons venant de l’extérieur, le rejet, l’abandon, l’humiliation, n’auront plus d’effet sur nous. Si nous nous honorons, il y aura la confiance mais aucun sentiment d’injustice ou d’illégitimité…

Le téléphone sonne…
C’était le propriétaire de l’appart. Un voisin m’avait dit, qu’il lui avait dit, déjà le truc simple, que je devais l’appeler pour le relevé de compteur d’eau. Je lui ai répondu que j’attendrais qu’il m’appelle. Ce n’est pas que je sois à cours de forfait puisque je n’utilise pratiquement jamais le téléphone que ce soit le fixe ou le portable. Bref, j’étais déterminée mais pas du tout fâchée ou même agacée, c’est sorti tout seul et je n’y ai plus pensé.

Donc il m’appelle, je lui donne les chiffres du compteur et lui ai parle du problème du canal d’eau bouché par un des utilisateurs, à quelques rues d’ici. Je me suis épatée d’être capable de « défendre mes droits ». Ceux de pouvoir cultiver mon jardin,- au passage il s’est permis d’augmenter le loyer de 15 euros quand il a compris que mon seul intérêt à louer son appart, c’était pour le bout de terrain qui allait avec-, de pouvoir avoir le choix de me nourrir sainement, de réparer le lien affectif maternel par le contact avec la Terre Mère…La liste des bénéfices à pouvoir jardiner est longue !

J’ai réussi à défendre mon existence finalement, ma légitimité à être sur terre et à vouloir vivre ma vie selon ma foi, mes convictions…

Je suis trop fière de moi, enfin de nous, puisque c’est par l’union de tous ces aspects intérieurs que cette force nouvelle s’est effectivement révélée. Aussitôt dit, aussitôt fait! Mais le mieux, là je vous parle de ce que ça représente intérieurement, mais en réalité, je n’ai eu qu’à lui poser la question de savoir qui gérait le canal pour qu’il me réponde qu’il venait de justement de payer les frais d’entretien et du coup, je n’ai même pas eu à revendiquer pour moi-même puisqu’il est directement concerné et s’occupera de l’affaire ! Je lui ai dit que j’irai vérifier l’état du « barrage » puisque l’info vient d’un voisin et que les gens ont souvent tendance à dire les choses selon leur vision qui n’est pas toujours fidèle à la réalité. Il se peut d’ailleurs que ce soit un muret très fin. Enfin on verra bien demain matin.

La conversation était agréable puisqu’on était « au même niveau », chacun ayant un intérêt à ce que les choses s’arrangent, que les accords soient respectés ! C’est pas du grand art ça, en matière de miroir! Bien que ça semble peu de choses, ça n’est pas rien, une femme seule avec un budget minimum qui ose s’affirmer, face à un riche propriétaire Catalan (donc plutôt macho), sans l’agresser, mais en le considérant comme un humain comme les autres, digne de respect, tout autant que moi…Quelle belle progression !

Quand je commençais à penser à cette histoire de canal, j’étais mal à l’aise parce que j’imaginais devoir aller à la mairie pour porter plainte mais comme ça ne me correspond pas, puis c’était encore se poser en victime, bien que ce qui me poussait à choisir cette option, c’était pour enfin défendre mon droit d’être et sortir du sentiment d’illégitimité mais le moyen ne plaisait pas du tout et je finissais par arrêter de me prendre la tête avec ça. Puisque même le fait de se défendre, c’est encore se croire victime.

Finalement, la meilleure solution est arrivée sans même que j’aie imaginé que ce soit envisageable !

Avant ce coup de fil, un incident m’avait un peu attristé puis finalement je « béni » la personne qui m’a « rejetée » puisqu’elle m’a donné l’occasion de réaliser cette unité intérieure et d’y trouver encore plus d’autonomie et d’assurance.

La solution est vraiment là ! La souveraineté aussi !

J’avais vraiment raison de croire que c’était réalisable et que je pouvais guérir seule, sans thérapeute. Il me fallait quelques clefs de compréhension que j’ai pu glaner au « hasard » de mes recherches. A vrai dire, ce sont plutôt de belles synchronicités qui m’ont amenées à trouver ma souveraineté alors merci à ceux dont l’âme s’est portée « volontaire » même si leur personnalité n’en a aucune idée !

Les rares personnes qui voyaient en mes textes des appels au secours et qui ont essayé de « m’aider », m’ont toujours ramené sur mon chemin d’auto-guérison soit par leur condescendance, soit par leur insistance à vouloir gagner une bataille d’ego que j’ai toujours refusée, coupant net dès que ça tournait vinaigre. Dès qu’elles se la pétaient en se croyant détentrice d’un savoir unique capable de guérir et de sauver le monde et moi en particulier. Thérapeutes, « éveillés » ou channels, très peu ont l’humilité de reconnaître l’humain divin en tout le monde ! J’en ai rencontré quelques uns qui ne m’ont jamais laissé croire qu’ils pouvaient m’aider mais qui l’ont fait simplement en me traitant en égal et en me poussant à croire en moi. Merci aussi à vous. Je peux citer Jeff Foster, que je ne connais pas personnellement mais dont les posts sur Facebook contiennent l’essentiel ; la valeur de chacun et de tous, Louis de la Pg, Murielle Robert, Véronique Baudoux, Yann Thibaud, avec qui j’ai eu l’occasion de discuter, le plus souvent par mail, et qui ont tous en commun d’être vraiment humbles et sincères.

On va croire que je fais de la lèche mais je m’en fous, je suis juste reconnaissante pour ces êtres qui ont su voir quelque chose de valable en moi et n’ont pas essayé de profiter de mes faiblesses, avouées sur le blog, pour me dominer ou me manipuler. Ce n’est pas si courant et ça mérite bien d’être souligné !

Je le dis et le répète, tout comme Jésus l’a enseigné, « Il n’y a pas d’ennemis »

Chacun peut se guérir simplement en s’aimant vraiment, en reconnaissant tout ce qu’il est entièrement et en se donnant à lui-même ce qu’il attend en vain de l’extérieur.

Il n’y a rien d’égocentrique dans cette démarche puisqu’elle donne la paix, le détachement, la liberté qui sont les qualités requises pour aimer l’autre vraiment, sans aucune condition, sans attentes, d’égal à égal puisqu’il n’y a pas de sentiment d’infériorité ou de supériorité, mais celui d’être entier !

Juste après avoir été déçue par le comportement de quelqu’un que je croyais dans le cœur, j’ai pris une de mes flûtes et j’ai joué un cantique que j’ai appris quand j’étais chez les Mormons : O mon père ! Comme une prière sans lamentation, une envie de communion même pas « calculée », un geste spontané. La dernière fois que j’ai fait ça de cette façon, c’est quand j’habitais la maison de village entourée de maisons vides, sous 1 mètre de neige. Une sensation de solitude et d’isolement m’avaient amenée à jouer de la flûte mais des larmes de tristesse coulaient en même temps. Toutefois, j’avais été « consolée ».

Là, c’est comme si je vidais mon cœur sans chercher à me faire plaindre ni à être comprise. Tout de suite après, aux toilettes, comme très souvent, dans l’intimité de mon humanité, j’ai eu la bonne idée de parler à mes parts intérieures. Je ne regrette vraiment pas de leur avoir demandé cette union. J’ai commencé par les assurer de mon amour pour elles, de ma reconnaissance sincère pour leur bienveillance à l’égard de l’enfant intérieur tout en leur précisant qu’elles étaient libres de refuser, de prendre le temps qu’il fallait pour s’assurer de ma sincérité. Je n’ai pas hésité à leur dire que j’avais l’intention réelle de m’occuper moi-même de cet enfant précieux mais que j’étais en apprentissage et ne garantissais pas d’en avoir les compétences. Apparemment elles sont convaincues de ma bonne foi !

C’est dingue comme le coup de fil avec le propriétaire m’a donné une force en constatant que l’union était possible, j’ai vraiment senti que tous les talents de mes parts intérieures avaient donné le meilleur d’elles mêmes afin de remplir notre contrat tout frais ! Elle est pas belle la vie ? J’ai faim !

Je me suis improvisé un taboulé avec des petits bouts de ma dernière tomate de l’année…

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